Le soleil se lève à peine sur Valloire et c’est dans une température négative que nous partons chercher nos voitures rangées pour la nuit dans un parking gardé à proximité de l’hôtel de notre ami Raoul.
Cette deuxième journée s’annonce splendide... Le ciel est parfaitement dégagé et nous entreprenons de gravir le Col du Lautaret à 2058 mètres d’altitude. De là haut, le décor est splendide et l’on peut appercevoir les montagnes des Alpes à perte de vue. L’ambiance est lunaire, la roche superbe et effrayante à la fois, et ce n’est pas l’air frais qui nous empêche d’admirer le spectacle et la force de la nature durant de longues minutes.
Nous repartons en direction de Briançon ou un pot de l’amitié offert par l’Office du Tourisme local nous attend. L’ambiance est très sympathique et après la première soirée passée ensemble à Valloire ou nous avons tous pu faire réellement connaissance, l’humour des uns donne le sourire aux autres et la passion pour les Ferrari qui nous anime tous nous rapproche de plus en plus.
Après un moment passé à Briançon, nous remontons en voiture pour attaquer un nouveau "gros morceau" de notre escapade, le magnifique Col d’Izoard. Le bitume de la route est parfaitement lisse et les virages s’enchainent dans un décor féérique mêlant sapin et rocher et devenant de plus en plus rocailleux à l’approche du sommet culminant à 2360 mètres. Certains d’entre nous profite de cette route magnifique et de la circulation quasi absente pour "attaquer" un peu et se faire plaisir. Marcel et sa Modena jaune est en tête du cortège et s’envole vers le sommet, accompagné par le subtil son du gros V8 qui donne toute sa voix à l’approche des 10 000 tours. L’arrivée de Beat et de sa Stradale au sommmet restera gravé longuement dans mes tympants... Notre ami allemand poussant la chanssonnette de son échappement largement libéré et sonnant le réveil d’Izoard à chaque sortie d’épingle. Les quelques touristes présents au sommet ne mettront pas longtemps à s’approcher du bord de route, attendant avec impatience de voir quel type de bolide pouvait hurler de la sorte en montant le col...
Au moment de repartir, un retour d’huile sur le moteur d’une des Modean provoque la panique générale. La fumée dégagée est impressionnante et l’on pense tout de suite à un incendie sur la belle de Modène. Fort heureusement, il n’en est rien et l’incident se règle de lui-même, ce qui nous permet de redescendre prudement la cote à 16% de déclivité pour nous rendre en direction Saint Veran, plus haut village d’Europe.
Après une vingtaine de kilomètres de routes sineuses à souhait, nous nous retrouvons sur le parking au bas de Saint Veran. Le village, perché à flan de montagne, n’est pas accessible aux voitures des touristes et c’est en navette, ou à pied pour les plus sportifs d’entre nous, que nous partons découvrir cette merveille des Alpes. Les maisons typiques et l’architecture restée intact nous fascinent et l’on se dit qu’il doit faire bon vivre ici même si les hivers doivent être rudes... Nous prenons un excellent repas à l’Hôtel Beauregard de Saint Veran avant de nous offrir deux heures de repos dans ce paysage somptueux. Ballade à pied pour certains, bronzage sur le bord de la piscine pour d’autres ou encore sieste dans le gazon à proximité des voitures, tout le monde trouve son compte dans cette halte reposante et bienvenue.
Dans le millieu de l’après-midi, nous reprenons nos voitures pour nous rendre à Jausiers. Une nouvelle fois, c’est une route magnifique, tracé entre monts et vallées qui nous emmène jusqu’au Col de Vars à 2111 mètres du niveau de la mer. Nous y faisons une courte halte en attendant Stéphane et son camion d’assistance qui nous amène quelques raffraichissements bien mérités.